Homicide par négligence criminelle – Empoisonnement
Montréal, rue Crescent, centre Yolandré Peau de Soie – 1 SC
Dr Jean-Marie Latreille, M. et Mme André Marois, acquittés.
Le 9 juillet 1973, Antoinette Céré, une jeune infirmière de 21 ans, s’est rendue dans une clinique de beauté de Montréal pour y obtenir un traitement pour l’acné. « Le lendemain, son père, M. Maurice Céré, allait identifier le corps de sa fille à la morgue, accompagné par son gendre, M. Ernest Turpin. Selon M. Céré, le visage de sa fille portait des traces de brûlures. »[1]
Selon la preuve accumulée dans ce dossier, le traitement aurait dû se faire en milieu hospitalier puisqu’il nécessitait une anesthésie. Au lieu de cela, la jeune femme avait subi son traitement au centre Yolandré Peau de Soie, rue Crescent, propriété d’André et Yolande Marois, qui ont d’ailleurs été accusés de négligence criminelle, tout comme le Dr Jean-Marie Latreille, qui devait superviser l’intervention. Selon l’autopsie, c’est une embolie pulmonaire qui a emporté la jeune femme, mais la Couronne était convaincue que cette mort avait été causé par l’utilisation d’un poison, dans ce cas-ci l’anesthésie mal dosé.
En février 1976, le Dr Latreille a été le premier à subir son procès. Selon la Couronne, il devait être tenu responsable de négligence criminelle pour avoir causé la mort d’Antoinette. Toutefois, la preuve était difficile à établir avec un rapport d’autopsie qui mentionnait uniquement l’embolie pulmonaire. Latresse a donc été acquitté.
Lors du procès du couple Marois, en mai 1976, des médecins ont expliqué que l’embolie pulmonaire serait tout de même survenue si l’intervention avait eu lieu en milieu hospitalier. Les Marois ont été acquittés.
[1] La Presse, 19 juillet 1973.
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