Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu (calibre .12)
Chandler, Gaspésie - 1 SC
Pierrette Duguay, sa conjointe de 33 ans, acquittée.
Le 20 avril 1973, vers 5h00 du matin, Antonio Tardif, 34 ans, a été abattu chez lui, dans sa maison de Chandler, par une décharge de fusil de calibre .12. Durant une bonne partie de la nuit, il avait eu une dispute intense avec sa conjointe, Pierrette Duguay, 33 ans. Devant le coroner, celle-ci a affirmé avoir eu peur car son mari était armé d’une carabine .303. Elle a aussi précisé qu’il y avait deux autres armes dans la maison. D’ailleurs, elle s’est emparée de l’une d’elle, de calibre .12, et a tiré sur son mari. Selon l’autopsie, la victime avait un taux d’alcoolémie de .125 dans le sang.
« Après une nuit difficile à se disputer et à prendre un coup, Antonio aurait dit à sa femme de faire ses bagages et de s’en aller. Sylvio Cyr était présent à ce moment-là et Mme Tardif est partie avec lui. Mais en sortant de l’entrée de cour, l’auto de Cyr a pris le fossé et la jeune femme est revenue chez elle. En voyant sa femme revenir, Antonio Tardif s’est armé de sa carabine 303 et il l’en a menacée. Tout en larmes, Mme Tardif a alors dit qu’elle avait senti sa vie en danger. Après avoir tenté de désarmer son mari, elle a pris le fusil qui se trouvait au pied le fusil qui se trouvait au pied de l’escalier et elle a fait feu. Par la suite, Mme Tardif s’est rendue chez un voisin pour demander du secours et alerter la police. »[1]
En mai 1974, devant le juge Jean-Marc Roy, Pierrette a été acquittée de l’accusation d’homicide involontaire qui pesait sur elle. Durant toutes les procédures judiciaires, on lui avait permis de rester en liberté afin de lui permettre de s’occuper de ses deux enfants de 6 et 10 ans.
[1] Le Soleil, 18 juin 1973.
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