1973, 31 janvier – Éric Cloutier, 2 ans

Filicide par une mère – asphyxie

Nicolet, 387 rue Saint-Jean-Baptiste – 1 SC

Ginette Cloutier, sa mère de 21 ans, acquittée.

           Le 31 janvier 1973, vers 22h00, Ginette Cloutier, une jeune infirmière diplômée et pratiquant à l’hôpital Christ-Roi de Nicolet, a tué son fils de 2 ans par asphyxie. Elle a aussi tenté de se suicider après avoir commis son crime en absorbant des narcotiques. De son côté, la police a confirmé la présence de deux lettres d’adieu, toutes adressées au mari.

            Au moment du procès, en novembre 1973, cet extrait de l’une des lettres de suicide a été lu aux jurés : « Mon rôle est terminé. Je m’efface de ta vie et de ta mémoire. Je veux mourir avant que tu ne m’abandonnes complètement. Eric va me suivre, car j’apporte ce seul souvenir de toi pour l’éternité. »

           Le 5 décembre, elle a été acquittée. « Un tonnerre d’applaudissements nourris et spontanés a accueilli le verdict de non culpabilité prononcé au nom du jury par le président Émile Labrecque qui libérait Ginette Cloutier de l’accusation du meurtre de son fils Eric et rendait la jeune infirmière libre de poursuivre sa vie avec un passé immaculé. »[1]

            Selon Le Nouvelliste, il s’agissait du plus long procès pour meurtre dans l’histoire du district judiciaire de Trois-Rivières. Lorsque le juge lui a demandé si elle avait quelque chose à déclarer, Ginette a laissé échapper un faible « merci ».

[1] Le Nouvelliste, 6 décembre 1973.