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1973, 7 février – Jocelyne Périard, 8 mois



Filicide par une mère – Asphyxie

Laval, 439-A, 67e Avenue – 1 SC

Lucille Périard, sa mère de 20 ans, sentence suspendue.

Le 7 février 1973, lorsque des policiers se sont présentés sur la 67e Avenue à Chomedey, ils ont trouvé Lucille Périard, 20 ans, à genoux devant un sofa sur lequel se trouvait un bébé sans vie. La mère pleurait à chaudes larmes. Ils ont aussi constaté que l’enfant avait des bleus au visage.

Devant le coroner, Lucille Périard (ou Périlliard) a affirmé que « Je l’aimais mon bébé, je ne voulais pas l’étouffer. » Elle a ensuite expliqué que tout avait commencé lorsque Jacques Bernier, le père de la fillette, avait quitté le logis pour aller travailler. En soirée, Lucille a affirmé avoir joué avec l’enfant. « Tout à coup, quelque chose s’est mis à bouillir sur la cuisinière; je l’ai lâchée quelques secondes. Quand je suis revenue près d’elle, elle était tombée sur le plancher et s’était heurté la tête sur la table du salon. » Le lendemain matin, la fillette s’était mise à pleurer sans arrêt. « Je l’ai secoué en lui criant : « Arrête de pleurer, Jocelyne, arrête de pleurer. » En la secouant, je l’ai brusquement fait tomber par terre. Dans sa chute, elle a tout d’abord frappé le rebord du fauteuil, puis un des coins de sa marchette. Elle s’est arrêtée de pleurer. »[1]

Pour sa part, le pathologiste a expliqué que le corps de l’enfant était couvert d’ecchymoses. Le bénéfice du doute prévalant, Lucile a bénéficié d’une sentence suspendue, ce qui lui a permis de retourner chez elle.

En 1974, dans la Gazette officielle du Québec, on constate qu’une certaine Marie Yvonne Lucille Périllard de Saint-André-Avellin a fait la demande de changer son nom pour celui de Lucile Périard. Cette requête lui a été accordée l’année suivante.

En 1989, Lucille Périard, maintenant âgée de 38 ans, a été accusée d’avoir mis le feu à la maison de son conjoint, Fernand Bélisle. En février 1990, elle a été reconnue coupable et on l’a condamné à garder la paix durant les trois prochaines années.

En 1995, Lucille Périard a été reconnue coupable de menaces de mort. Le juge « devait ensuite lui mentionner qu’elle bénéficie pour la dernière fois de la clémence du tribunal. Il lui a infligé une amende de 300$ plus une ordonnance de garder la paix et d’avoir une bonne conduite pendant les trois prochaines années. Il n’a pas manqué de lui signaler qu’elle a une lourde liste d’une quinzaine d’antécédents judiciaires, remontant à 1976 avec un infanticide [filicide], pour lequel elle avait bénéficié d’une sentence suspendue. »[2]


 

[1] Montréal-Matin, 22 février 1973.

[2] Le Nouvelliste, 12 avril 1995.

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