top of page

1973, 9 juin – Walter Karl, 40 ans

  • 25 janv.
  • 2 min de lecture


Meurtre par vengeance/Homicide extrémiste individuel à motivation socio-politique – Arme à feu (carabine de calibre .303)

Rawdon - 1 SC

Albert Asselin, un voisin de 23 ans, prison à vie.

Dans l’après-midi du 9 juin 1973, Walter Karl, 40 ans, travaillait à l’entretien d’un terrain qui lui appartenait à Rawdon lorsqu’il a été terrassé par une balle en plein cœur. « La femme de la victime, qui se trouvait près de lui, a entendu la détonation et a vu son mari s’écrouler. Elle n’a toutefois vu personne et n’a rien entendu d’autre. L’arme utilisée pour perpétrer l’attentat était d’un calibre très puissant et la balle a transpercé le corps de la victime de part en part pour aller se perdre dans les bois. »[1]

Selon les enquêteurs de la SQ, le tireur se trouvait à une distance de 300 pieds. Évidemment, on ignorait le mobile du crime.

Toutefois, une enquête de coroner s’est ouverte en février 1974 et au cours de laquelle un policier est venu expliquer le possible mobile du crime. Aussitôt, Albert Asselin, 23 ans, a été tenu criminellement responsable de la mort de Karl. Il a d’ailleurs été accusé de meurtre. En fait, la famille Asselin se sentait rejetée par les nombreuses familles d’immigrés installées dans le secteur. « Albert Asselin, qui était alors en libération conditionnelle du pénitencier de Cowansville depuis deux mois et demi, considérait M. Karl, un citoyen d’origine allemande, comme un « malcommode ». Il a donc utilisé la carabine de son père pour commettre son crime. Devant le coroner, « L’épouse de la victime a raconté que son mari s’est fait atteindre d’un coup de feu à la poitrine au moment où il s’apprêtait à s’asseoir sur une chaise longue, à l’extérieur. »[2]

À leur arrivée, ce jour-là, les Karl avait constaté que leur propriété avait été vandalisée. Le 10 juin, ce sont des enfants d’un autre couple qui ont trouvé l’arme du crime. Et le même jour, le père d’Albert Asselin rapportait sa disparition à la police. Asselin, qui ne s’exprimait qu’en anglais, a finalement été arrêté à Vancouver le 6 septembre 1973. « Il a plaidé coupable à 32 accusations criminelles commises après le 9 juin, et a été condamné à un total de 99 ans de pénitencier, ce qui représente une peine effective d’environ 18 ans. »

Le 15 avril 1974, Asselin s’est évadé de l’immeuble du 1701 rue Parthenais en compagnie de Réal Dubois, un autre accusé de meurtre, ainsi que de Richard Ducap, 22 ans; Jean-Claude Dupuis, 29 ans; Roger Moisan, 37 ans; et Michel Tourigny, 26 ans. Depuis l’inauguration de l’immeuble de la rue Parthenais, il s’agissait d’une première évasion. Quelques jours plus tard, on les a rattrapés, sauf Albert Asselin et Richard Ducap.

Toutefois, en mai 1974, c’est encore à Vancouver qu’on a procédé à l’arrestation d’Asselin. Il était armé. Le 9 octobre 1974, a été condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de Karl.

En 1984, alors qu’il était en congé, il a profité de sa liberté pour enlever et séquestrer une jeune coiffeuse de 19 ans (Danielle Pépin) du Cap-de-la-Madeleine, en plus de commettre un hold-up.



[1] La Presse, 11 juin 1973.

[2] La Presse, 6 février 1974.

Comments


  • Facebook
  • LinkedIn

©2020 par DHQ. Créé avec Wix.com

Toute reproduction partielle ou complète des dossiers publiés sur ce site est illégale sans le consentement des auteurs du DHQ.

bottom of page