Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Arme à feu
Saint-Pierre Baptiste – 1 SC
Pierre Gagnon, son ex-copain de 25 ans, perpétuité pour homicide involontaire.
Ghislaine Fortier, qui habitait chez son père à Saint-Pierre-Baptiste, a été assassinée dans sa maison. Un dénommé Pierre Gagnon se serait introduit dans la résidence avant de l’abattre à l’aide d’une carabine automatique de calibre .22. Au moment où il l’a tiré dans la tête, Ghislaine tenait dans ses bras sa fillette, Sylvie, âgée de 2 ans.
Gagnon s’était évadé de l’Institut Leclerc le 7 janvier 1974, où il purgeait une peine de 2 ans pour avoir incendié la cabane à sucre de Robert Fortier, le père de Ghislaine, en octobre 1973. Selon toute vraisemblance, il aurait tué Ghislaine parce que celle-ci l’aurait abandonné. À l’enquête du coroner, Gagnon a avoué s’être rendu sur place afin de régler ses comptes avec son ancienne conjointe. « Il avait précisé qu’il en voulait à Ghislaine parce qu’elle n’avait pas tenu parole en ne lui écrivant pas au pénitencier, au moins une fois par mois, pour lui donner des nouvelles d’elle-même et de l’enfant Sylvie, née de leur union, deux ans plus tôt. »[1]
Gagnon a subi son procès en mars 1975 au palais de justice de Thetford Mines. Le jeune homme de 25 ans a finalement plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire et le juge l’a aussitôt condamné à perpétuité. Le jeune tueur était défendu par Me Robert Lahaie.
[1] Le Soleil, 19 février 1975.
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