1974, 17 décembre – Mme Norbert Dumoulin, 82 ans; Roger Dumoulin, 47 ans; Yvonne Dumoulin, 39 ans; Guy Miron; Lucille Dumoulin
- 13 févr.
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Homicide sans discernement commis lors d’un vol -
Saint-Joseph-du-Lac – 1 SC?
Denis Caron et Jacques Tourigny, perpétuité.
« Cinq personnes d’une même famille ont été exécutées de sang-froid hier soir vers 21h30 à Saint-Joseph-du-Lac, petite municipalité située à une trentaine de milles au nord de Montréal. L’horrible tragédie qui a bouleversé cette nuit toute la vie du village de quelque 1,500 habitants, a entraîné la mort de Mme Norbert Dumoulin, 82 ans, de ses deux enfants épileptiques, Roger, 47 ans, et Yvonne, 39 ans, qui vivaient avec leur mère, et M. Guy Miron, gendre de Mme Dumoulin et père de cinq enfants, et de sa femme Lucille Dumoulin. » C’est en ces mots que le drame est devenu public dans les pages de La Presse[1], à quelques jours de Noël.
Au cours des heures qui ont suivi, on croyait déjà que les victimes avaient été la proie de deux individus qui s’étaient introduits dans la maison, en espérant y trouver une importante somme d’argent. Dès le lendemain matin, la Sûreté du Québec recherchait Normand Fiset et Christian Théoret sur mandat du coroner. On les considérait comme des témoins importants. On les disait à bord d’une Pontiac 1973 bleue, immatriculée 980 E 144.
La scène de crime a permis de comprendre que les victimes ont été exécutées à bout portant de balles de calibre .25. On leur a tous tiré dans la tête. Sur au moins deux cadavres, on a retrouvé des traces de poudre ou de brûlure, ce qui indique que l’arme était collée au corps de la victime.
En janvier 1975, Denis Caron, 43 ans, et Jacques Tourigny, 33 ans, ont été déclarés criminellement responsables du quintuple meurtre. À l’automne, leur procès a soudainement avorté, après quoi on l’a reporté aux prochaines assises, c’est-à-dire en janvier 1976. En février 1976, Denis Caron a été condamné à perpétuité. Au moment de recevoir sa sentence, Caron avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Le plus malheureux dans toute cette histoire, c’est que l’enquête policière a permis de comprendre que les deux récidivistes s’étaient trompés de maison au soir du drame. Ils avaient plutôt prévu de s’en prendre à une riche famille, qui habitait non loin de là.
[1] La Presse, 18 décembre 1974, Réjean Tremblay et Denis Courville, « Cinq morts, Tuerie pour un hold-up. »
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