1974, 1er janvier – Ghislain « Fuseau » Fiset
- 1 févr.
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Meurtre par compétition criminelle – Battu à mort – Mise en scène
Charlesbourg – au moins 3 SC
André Talbot, 15 ans de prison pour homicide involontaire; Alain Giguère et Réal Gingras, accusés …
Le corps de Ghislain « Fuseau » Fiset a été retrouvé dans un banc de neige le 1er janvier 1974, près de la prison d’Orsainville, à Charlesbourg. L’affaire est demeurée non résolue durant plusieurs années.
En 1988, trois hommes ont été et accusés du meurtre. « Les suspects sont André « Printemps » Talbot, 36 ans, Alain « Gros Malin » Giguère, 34 ans et Réal « Le Vieux » Gingras, 44 ans, tous trois de Québec et tous anciens membres de l’ex-groupe de motards Pacific Rebels. André Talbot est le même individu qui avait été accusé, au début du mois de décembre, du meurtre du propriétaire de salons de massage Marcel Lefrançois, abattu au volant de sa voiture sur la rue Hochelaga à Sainte-Foy, en février 1984. L’opération SOLE a pour principal objectif d’éclaircir les sanglants événements qui ont marqué la guerre des gangs de motards qui luttaient, il y a une quinzaine d’années, pour s’assurer la suprématie du commerce des narcotiques et du contrôle des bars à Québec et dans la région. Ces affrontements avaient notamment mené à une spectaculaire exécution, quand le motard Serge Létourneau avait péri dans l’explosion de sa voiture garée Place d’Armes, quelques minutes après être sorti du palais de justice. « Fuseau » Fiset, lui, avait été kidnappé à son domicile et avait été blessé d’une balle de petit calibre pour qu’il ne puisse plus bouger. On l’avait par la suite conduit à Saint-Émile où il avait été cruellement battu jusqu’à ce qu’il meure. Puis son corps avait été jeté dans un fossé, en bordure de la rue des Érables. »[1]
Plus tard, un autre compte rendu de La Presse affirmait que Fiset avait été tué à coup de cric. L’enquête préliminaire de Talbot s’est déroulée sous une ordonnance de non-publication. À l’automne 1988, il s’est mérité une peine de 15 ans de prison pour homicide involontaire. On l’avait également accusé des meurtres de Marcel « Ti-Noir » Lefrançois, abattu avec un calibre .12 le 16 février 1984, et de Gilles « Balloune » Côté, tué par balle le 23 octobre 1985.
En 1989, il sera acquitté d’une accusation de tentative de meurtre parce que la victime ne s’est pas présentée au procès. Talbot sera à son tour assassiné en juin 1990 dans l’enceinte de la prison de Donnacona.
[1] Michel Truchon, « La guerre des gangs de motards s’éclaircit », Le Soleil, 21 janvier 1988, Revues et journaux québécois, Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
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