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1975, 11 juin – Pierre « Napo » Saint-Jean, 29 ans; et Gilles Forget, 28 ans



Compétition criminelle / Drogue – Arme à feu

Montréal, Rosemont, 5195 rue Iberville, Brasserie d’Iberville – 1 SC

Michel Blass, coupable d'homicide involontaire; Ronald Proulx, acquitté; et Jean-Paul Mathurin, 21 ans, prison à vie sans possibilité de libération avant 14 ans.

Vers 1h00, dans la nuit du 11 juin 1975, un drame est survenu dans la Brasserie d’Iberville, située dans l’est de la métropole. Deux hommes connus de la police ont été exécutés sur place mais leur identité n’a pas été révélé tout de suite aux médias. « Une arme de fort calibre qui aurait appartenu à l’une des deux victimes a été retrouvée à proximité des cadavres. »[1]

Le lendemain, on apprenait que la police détenait cinq personnes pour les interroger, dont Michel Blass. On apprenait aussi les noms des deux victimes : Pierre Saint-Jean, 29 ans, et Gilles Forget, 28 ans. Une rumeur a couru durant un temps que Saint-Jean et Forget ont été tués par des tueurs à gages. Il semblerait aussi que cela ait un lien avec les groupes de motards qui se disputaient le territoire pour le contrôle de la drogue.

Une perquisition a été tenue dans le nord de la ville, mais dont les résultats n’ont pas été rendus publics. Par ailleurs, Forget était le leader du gang des Devil’s Disciples. Saint-Jean était son bras droit.

Le 25 juin 1975, à 8 h 25, la Brasserie Iberville a été dynamitée par 3 hommes armés qui n’ont jamais été identifiés. Ils avaient enfermé dans les toilettes les 11 personnes se trouvant sur les lieux – s’est-on inspiré de la macabre idée réalisé par Richard Blass au bar le Gargantua quelques mois plus tôt? – mais, heureusement, tout le monde a pu se libérer avant l'explosion. Il s'agirait d'une vengeance de la part des amis de Gilles Forget.

            Les policiers ont rapidement tourné leurs soupçons vers Gilles Lavigne, Michel Blass, Ronald Proulx et Jean-Paul Mathurin. Ceux-ci ont d’ailleurs comparu au début de juillet, en présence de leurs avocats Norbert Lozier, Frank Shoofey, Yvon Bonin et Robert LaHaye. Selon la police, il s’agissait d’un règlement de compte concernant une transaction de drogue.

            En mars 1976, Mathurin sera le seul à être reconnu coupable pour ce double meurtre. Il a écopé d’une sentence de prison sans possibilité de libération conditionnelle avant 14 ans. La justice considérait donc que c’était lui qui avait tiré à cinq reprises sur Forget et St-Jean.


 

[1] La Presse, 12 juin 1975.

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