Meurtre par vengeance/Négligence criminelle – Erreur sur la personne (accident) – Arme à feu (calibre .12)
Cap-Rouge, rue Saint-Félix – 1 SC
Mario Bissonnette, 3 ans de prison. Carol Marier, 17 ans; et Yves Langlais, 16 ans, acquittés.
C’est dans le hall d’un immeuble du 4315 de la rue Saint-Félix, à Cap-Rouge, qu’Yves Chabot, un mécanicien de 21 ans, a été abattu. Chabot habitait au 1364 rue Provencher. Selon une première version des événements, c’est un adolescent qui le pourchassait qui aurait mis fin à ses jours en lui tirant une décharge de fusil de chasse de calibre .12 dans la tête. Il semblerait que la vengeance soit au cœur de la motivation de ce crime. En fait, trois jeunes adolescents de 15, 16 et 17 ans seraient impliqués, en plus d’une jeune fille de 19 ans : Hélène Deschênes, de la rue des Oblats, à Québec.
Les trois jeunes garçons ont été remis en liberté moyennant une caution en attendant la tenue de l’enquête du coroner. Selon les témoignages entendus devant le coroner, il s’agissait effectivement d’une histoire de vengeance. En avril, Mario Daniel aurait tabassé le père de l’un des témoins importants. Daniel habitait alors » dans la maison de rapports où Chabot a trouvé la mort. »[1] En fait, pendant qu’Hélène demeurait dans la voiture, les trois adolescents sont montés dans le puits d’escalier pour faire un mauvais parti à Mario Daniel, mais dans cet énervement, le coup serait parti tout seul et la décharge e calibre .12 a atteint Chabot en pleine tête, ce qui a fait exploser une partie de sa boîte crânienne. Immédiatement, les adolescents ont pris la fuite et peu de temps après Mario Daniel sortait tranquillement de son logis pour apercevoir le corps de Chabot.
En avril, le coroner a tenu criminellement responsable le plus âgé des adolescents. En mars 1976, le public a enfin pu apprendre les noms des deux principaux adolescents impliqués dans cet homicide. Il s’agissait de Carol Marier, 17 ans, et Yves Langlais, 16 ans. Tous deux ont été acquittés devant le juge Paul Miquelon. Quelques jours auparavant, Mario Bissonnette avait plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire. On l’avait alors condamné à 3 ans de prison.
[1] Le Soleil, 18 avril 1975.
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