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1975, 21 janvier – 13 victime (Massacre du Gargantua)

  • 21 févr.
  • 3 min de lecture


Meurtre par vengeance/Homicide à motif indéterminé – Tuerie de masse – Arme à feu – Par incendie

Montréal, rue Beaubien, Club Gargantua – 1 SC

Non élucidé. Richard Blass est vraisemblablement l’auteur de cette tuerie, mais il a été tué par des tirs policiers avant de pouvoir subir un procès; Fernand Beaudet, 28 ans, accusations de meurtre rejetés pour vice de forme.

            Richard Blass, un truand qui avait fait régulièrement la manchette au cours des dernières années, s’est rendu au bar le Gargantua au soir du 21 janvier 1975 avec deux complices. À un certain moment, Réjean Fortin, le gérant du club âgé de 44 ans, a été tué d’une balle dans le dos. Blass souhaitait apparemment se venger.

            Toutefois, avant de quitter les lieux, Blass et son complice ont forcé les douze clients se trouvant sur place d’entrer dans une chambre froide. Ils ont verrouillé la porte et mis le feu au bar avant de quitter les lieux. Le célèbre journaliste Michel Auger a écrit ceci dans La Presse au lendemain du drame : « Le meurtre de treize personnes hier au bar-salon Gargantua de la rue Beaubien aurait été commis de sang froid dans le seul but de supprimer deux témoins gênants contre quatre individus, dont le frère de Richard Blass, accusés d’avoir allumé un incendie criminel le mois dernier, à Rosemont. [...] La Presse a appris que l’incendie de Rosemont, un double meurtre survenu dans le même bar, le 30 octobre dernier, et finalement l’incendie d’hier sont des crimes qui sont étroitement reliés aux frasques de Richard Blass qui s’est évadé le 23 octobre du pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul. »

            Auger était également d’avis que Blass était accompagné de deux complices ce soir-là. Le feu s’est déclaré vers minuit. On croit que les douze personnes enfermées dans la chambre froide ont succombé dès les premières minutes en raison du manque d’oxygène. À l’arrivée des pompiers, tout le monde était mort.

            Sans qu’on le dise directement, on a senti que ce crime impardonnable a représenté la motivation nécessaire aux policiers pour retrouver et éliminer Richard Blass. Quelques jours plus tard, ils ne lui ont donné aucune chance lorsqu’ils l’ont coincé dans un chalet au nord de Montréal. Le truand a littéralement été criblé de balles.

            En février 1975, après la mort de Blass, le coroner Cyrille Delage a reconnu Fernand Beaudet, un ami de Blass, criminellement responsable de la tuerie. En décembre 1975, il a été condamné à 10 ans de prison à Drummondville pour un vol à main armée survenu le 16 juillet 1970 à la Caisse populaire de Sainte-Jeanne-d’Arc. Pour l’occasion, il s’était déguisé en femme pour voler 5 000$. Beaudet a été officiellement accusé des treize meurtre du Gargantua. Toutefois, au cours de l’année, ces accusations ont été rejeté pour vice de forme. Personne n’a donc jamais payé pour ce crime demeuré imprimé dans la mémoire collective.

Ce crime a été mis en scène devant les caméras à au moins deux reprises, une première fois en 1992 dans le film Requiem pour un beau sans cœur, et une autre fois pour la série télé Le Négociateur.



Les victimes:

Réjean Fortin, 44 ans; Pierre Lesiège, 22 ans; Augustin Carbonneau, 29 ans; Pierre Lesiège; Gaétan Caron, 23 ans; Michel Viscardi; Denise Lauzé, 21 ans; Ghislain Brière, 23 ans; Jacques Lamarche, 31 ans; Serge Trudeau, 25 ans; Claire Fortin, 40 ans; et Yves Pigeon, 43 ans

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