1976, 22 janvier – Roland Boudreault, 54 ans
- 29 mars
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Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu
Québec, rue de la Chapelle – 1 SC
Dolorosa Sivret-Mailhot, sa conjointe de 51 ans, coupable d’homicide involontaire, sursis de sentence.
Roland Boudreault, 54 ans, a été tué de deux coups de feu au cœur. Il habitait au 610 rue de la Chapelle, à Québec. Le drame se serait déroulé vers 7h00 du matin, en face du 576 avenue des Oblats. Selon Le Soleil : « La femme qui demeure à cet endroit est détenue à la centrale de police sur mandat du coroner. » Selon une autre version, Boudreault aurait été tué de plusieurs coups de couteau.
Selon l’enquête du coroner, qui s’est tenue en février 1976, Boudreau a été atteint de plusieurs coups de couteau. Mme Mailhot et la victime se connaissaient depuis 17 mois. Boudreault buvait beaucoup et c’est pour cette raison qu’elle lui aurait demandé de se séparer. On a mis en preuve qu’il la menaçait. Par exemple, il lui avait téléphoné 72 fois en une heure, le 21 janvier 1976. Il la traitait de la pire espèce. Durant la nuit précédant le drame, il serait venu la voir à plusieurs reprises pour la menacer, entre autres de la défigurer avec de l’acide, de la tuer, etc. De plus, on a dit de Dolores qu’elle avait un handicap physique mais sans préciser de quelle nature.
Le drame s’est produit le matin vers 7h00, mais Boudreault est mort dans l’après-midi. L’autopsie a révélé que deux des coups de couteau avaient atteint le cœur.
En novembre 1978, Mme Mailhot a finalement reconnu sa culpabilité à une accusation réduite d’homicide involontaire. En avril 1979, étant donné le « caractère très exceptionnel de cette cause », le juge Gilles Carle a décidé de surseoir au prononcé de sa sentence contre Dolores Mailhot. Il a conclu comme ceci : « Je ne vois pas comment une sentence d’emprisonnement pourrait offrir une protection supplémentaire à la société ou avoir un effet dissuasif sur la prévenue ... vu qu’il s’agit d’un cas très particulier, je surseois donc au prononcé de ma sentence à la condition que la prévenue garde la paix, soit de bonne conduite et se présente devant le tribunal si elle en est requise, qu’elle se présente à un officier de probation dans la semaine qui suivra le prononcé de la présente sentence et qu’elle y retourne aussi souvent qu’elle sera requise de le faire. »[1]
[1] Le Soleil, 4 avril 1979.
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