1978, 16 janvier-23 mai – Luc Loiselle, 37 ans

Homicide domestique par une conjointe – Arme blanche (plus de 57 coups de couteau) – Surpuissance – Mise en scène

?/Saint-Hilaire - ? SC

Colette Tremblay-Loiselle, sa conjointe de 36 ans, prison à vie, libéré pour son 2e procès.

Le 23 mai 1978, on a découvert le corps d’un homme sur les berges de la rivière Richelieu, à Saint-Hilaire. Moins de 24 heures plus tard, les enquêteurs parvenaient à l’identifier. Il s’agissait de Luc Loiselle, 37 ans. « Luc Loiselle était connu des policiers et il avait été porté disparu le 9 janvier. Les enquêteurs ont confirmé qu’il s’agit bel et bien d’un règlement de compte car la victime a été poignardée plus de vingt fois. Le ou les auteurs de ce règlement de compte lui avaient attaché les pieds et les mains. »[1]

Plus tard, les journaux ont plutôt parlé de 57 coups de couteau en plus de laisser tomber la théorie du « règlement de compte ». L’enquête a progressé lentement, jusqu’au 19 avril 1979, jour où Bertrand Tremblay, beau-frère de Loiselle, a été assassiné dans sa voiture à Saint-Hubert. Quelques mois plus tard, soit le 23 novembre 1979, Colette Loiselle-Tremblay, la veuve de 36 ans de Luc Loiselle, et son fils, ont été victimes d’une tentative de meurtre dans leur résidence de Montréal, sur la rue Viau. On a d’ailleurs dû les a conduire à l’hôpital.

Charles Choquette, 29 ans, et André Gallant, 21 ans, ont été arrêtés en lien avec cette tentative de double meurtre. Au final, la SQ a procédé à six arrestations dans l’affaire du meurtre de Luc Loiselle, incluant sa veuve. On a aussi parlé d’un jeune de 16 ans dont l’identité n’a pas été divulgué, mais on devinera assez rapidement qu’il s’agissait d’Éric, le fils de la victime.

Lors de son procès, en avril 1980, Colette Loiselle-Tremblay a expliqué que son mari avait été tué par son frère, Bertrand Tremblay, ainsi que par son propre fils de 14 ans, Éric. Selon la Couronne, Colette aurait participé directement au meurtre de son mari et aurait plutôt bénéficié de l’aide de certaines personnes pour disposer du corps. Éric, alors âgé de 17 ans, s’est présenté au tribunal en fauteuil roulant puisqu’il avait été gravement blessé d’un coup de fusil. Il a refusé de témoigner contre sa mère.

Toujours selon Colette, le meurtre serait survenu au cours d’une simple dispute entre son mari, son frère et son fils. Au début de mai 1980, Colette a été reconnue coupable de meurtre. Elle a été condamnée à la prison à vie. Le 3 juin 1982, elle a été remise en liberté moyennant une caution de 5 000$ car la Cour d’appel a cassé le verdict et ordonné la tenue d’un deuxième procès. Malheureusement, nous ignorons si ce deuxième procès a eu lieu.

[1] Le Courrier de St-Hyacinthe, 31 mai 1978.