top of page

1990, 21 septembre – Alfred Côté, 75 ans

  • 12 mars
  • 3 min de lecture


Meurtre par vengeance? – Objet contondant (tuyau de fer) – Surpuissance

Canton de Brompton, Estrie - ? SC

Adolescent de 16 ans, 30 mois de garde fermée et 150 heures de travaux communautaires; et un autre adolescent condamné à une thérapie de deux ans à Pinel.

« Un adolescent de 16 ans a plaidé coupable hier à l’accusation de meurtre au premier degré de M. Alfred Côté, âgé de 75 ans, du canton de Brompton. Le vieillard qui vivait au milieu d’une cour de ferraille a été abattu mortellement, le 21 septembre dernier, écopant de plus d’une trentaine de lacérations et fractures depuis la nuque jusqu’au sommet du crâne, ainsi que d’une trentaine de fractures aux côtes. Cette exécution a été faite à coups de tuyau de fer et avait soulevé beaucoup d’émoi dans la région estrienne. Poe, Hitchcock, King ou tous les auteurs de contes fantastiques ou à suspense auraient probablement été ébranlés par le récit du meurtre tel que raconté par Me Crépeau. L’adolescent avait non seulement planifié le meurtre de M. Côté depuis le 11 septembre ou même avant, mais il avait écrit et tracé un plan sur ordinateur sur la façon de s’infiltrer dans la propriété de M. Côté, sur la façon de conquérir les lieux, sur la façon de faire sortir le vieillard de chez lui et sur la façon de le tuer. Des copies de ce plan ont été faites et quelques-unes distribuées à ses amis. Plus que ça, le lendemain du meurtre et dans les jours suivants, l’adolescent en a fait mention dans son journal intime. Pourquoi les amis n’ont-ils pas réagi? Tout simplement qu’ils étaient habitués aux récits un peu déconcertants de leur ami. Le soir du meurtre, l’adolescent avait invité un ami à l’accompagner. L’ami a eu peur une fois rendu sur les lieux. Il s’est caché derrière la carrosserie d’un vieil autobus. Il n’a rien vu du crime. Il a entendu la violente bagarre. Puis il a vu le corps ensanglanté de la victime sur le plancher de la bicoque, a aidé son ami à le traîner hors de la maison jusque dans le coffre de la voiture de M. Côté. Le mobile? Généralement les enquêteurs, dans les affaires de meurtre, ont de la difficulté à en trouver un seul. Dans l'affaire du meurtre de la cour de ferraille, on peut en citer au moins deux : l’adolescent a souvent répété que le vieillard cachait beaucoup, beaucoup d’argent dans des boîtes métalliques de tabac vides (ce n’était pas le cas); et, lorsque l’adolescent avait travaillé chez sa victime, il avait emporté deux cordes d’escalade que le vieillard avait gardées et n’avait jamais voulu rendre à l’adolescent. Ce dernier motif pourrait être le bon. Ces deux cordes d’escalade représentaient un peu le centre de l’univers de cet adolescent gamin qui adorait les jeux avec les cordes et qui traçait régulièrement sur ordinateur des jeux à faire avec les cordes. »[1]

En février 1991, l’adolescent de 16 ans responsable du meurtre du vieil homme, a été condamné à 30 mois de garde surveillée et de travaux communautaire pour complicité après les faits. Son complice devait être « transféré à l’Institut Philippe-Pinel pour suivre une thérapie au cours des deux prochaines années, selon la recommandation du tribunal. Le second devra passer six week-end en garde fermée et accomplir 150 heures de travaux communautaires. »[2] La loi empêchait les médias de dévoiler leurs identités en raison de leur âge.



[1] Pierre Saint-Jacques, « L’adolescent avait planifié le meurtre d’Alfred Côté sur ordinateur », La Tribune, 9 novembre 1990.

[2] La Tribune, 22 février 1991.



Comments


  • Facebook
  • LinkedIn

©2020 par DHQ. Créé avec Wix.com

Toute reproduction partielle ou complète des dossiers publiés sur ce site est illégale sans le consentement des auteurs du DHQ.

bottom of page