2009, 31 mars – Sabrina De Vito, 8 ans; et Amanda De Vito, 9 ans 

Filicide par une mère - ? 

Laval, quartier Duvernay – 1 SC 

Adèle Sorella, 47 ans, leur mère de 47 ans, condamnée deux fois, puis acquittée. 

En mars 2009, c’est la grand-mère de Sabrina De Vito, 8 ans, et d’Amanda De Vito, 9 ans, qui a découvert leurs corps. La scène de crime se trouvait dans la luxueuse maison de leurs parents, dans le quartier Duvernay, à Laval. Les deux petites victimes ne portaient aucune marque de violence, ce qui explique pourquoi on a rapidement demandé une analyse toxicologique. Les enquêteurs avaient déjà leurs soupçons envers la mère des enfants, Adèle Sorella, 47 ans. 

Avant qu’Adèle ne soit accusée, la Cour l’a envoyé subir une évaluation psychiatrique. La femme de 47 ans avait également fait deux tentatives de suicide au cours des dernières années. Par ailleurs, le père des victimes était Giuseppe “Ponytail” De Vito, un membre de la mafia italienne. 

En juin 2013, Adèle a été reconnu coupable et condamnée à la prison à vie. Le mois suivant, Giuseppe De Vito, le père de ses enfants, a été empoisonné en prison. Il y purgeait une peine de 15 ans pour trafic de drogue. [Voir 2013, 8 juillet] “L’affaire était particulièrement complexe. La cause de la mort des enfants n’a jamais été établie, et leurs corps ne présentaient aucune marque de violence. De plus, lors de son arrestation, l’état de santé mentale d’Adèle Sorella n’avait pas permis aux enquêteurs de l’interroger après les faits.” 

Le 19 juillet 2013, le verdict prononcé contre Adèle a été porté en Cour d’appel en invoquant des erreurs commises par la juge. Or, c’est seulement en 2017 que la Cour d’appel a statué, ordonnant la tenue d’un deuxième procès. En 2019, la mère a été reconnue coupable une autre fois et condamné à la perpétuité sans possibilité de libération avant 10 ans. En juillet 2020, ses avocats ont obtenu sa libération en attendant la suite. En 2021, ils ont encore eu gain de cause auprès de la Cour d’appel, si bien qu’en décembre 2023 elle a été acquittée du double meurtre de ses enfants. Ce dernier procès s’est toutefois déroulé sans jury ni témoin. Malgré toutes ces années de procédures, on ne connaissait toujours pas les circonstances entourant la mort des enfants.⁷⁰