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2014, 11 février – Raphaëlle Boisvert; Jessy Chevalier, 17 ans; et Roxanne Boisvert 

  • 9 avr.
  • 5 min de lecture


Homicide domestique par un conjoint non suicidaire / Meurtre par vengeance? – Arme à feu 

Trois-Rivières, rue Sicard – 1 SC 

Kaven Sirois, 17 ans, prison à vie; et Cédric Bouchard, prison à vie. 

C’est sur la rue Sicard à Trois-Rivières qu’un triple meurtre est surveu le 11 février 2014. Deux jeunes sœurs, et le copain de 17 ans de l’une d’elles, ont été froidement abattus par deux jeunes adolescents lourdement armés. L’aînée étudiait en ergothérapie à l’UQTR, tandis que sa cadette terminait ses études secondaires au Collège Marie-de-l’Incarnation. Les sœurs Raphaëlle Boisvert et Roxanne Boisvert ont été décrites comme des personnes vivantes et qui possédaient de belles valeurs familiales. « Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, réside dans ce quartier du secteur de Trois-Rivières-Ouest. Lorsqu’il a appris la nouvelle hier matin, il s’est rendu sur place. Le maire était visiblement très ébranlé par les événements. »28 

L’appel est entré à la police un peu avant 8h00, au matin du 11 février. « Au moment d’arriver sur les lieux, les policiers « ont vu deux adolescents sortir de la maison. Danielle Poitras, une voisine, a vu les policiers qui tenaient en joue les deux jeunes hommes avant de les arrêter. La femme affirme aussi que les deux adolescents, qui sont considérés par les policiers comme les principaux suspects, se sont rendus les mains derrière la tête. […] Après avoir arrêté les deux suspects, âgés de 17 ans, les policiers ont fait la triste découverte des trois corps à l’intérieur de la maison, une jeune femme au début de la vingtaine, une adolescente de cinquième secondaire et son ami de cœur. Leur décès a été constaté sur place. La Sécurité publique affirme que les victimes ont été tuées de « façon brutale ». Des sources indiquaient hier au Nouvelliste que les trois jeunes ont été assassinés avec une arme à feu, élément que les policiers refusaient de confirmer. »29 

Les deux tueurs n’ont pas été identifiés tout de suite par les médias en raison de leur âge, mais on a appris plus tard qu’il s’agissait de Kaven Sirois et Cédric Bouchard, tous les deux âgés de 17 ans. 

En juin 2015, l’un des deux tireurs a plaidé coupable, sans toutefois manifester la moindre émotion. « Sans broncher, il a admis en présence de son avocat Me René Duval avoir commis les trois meurtres au premier degré et d’avoir comploté pour tuer une jeune fille de 17 ans, sa mère, son amoureux lui aussi âgé de 17 ans et des policiers. Pourtant, le drame qui s’est joué le 11 février 2014 et dans les mois précédents a de quoi glacer le sang. C’est en effet ce que révèle la preuve qui a été déposée en cour vendredi. L’incompréhension est d’autant plus forte que ce jeune homme ne connaissait pas du tout les trois victimes. C’est son complice, âgé de 16 ans en février 2014 qui est, en quelque sorte, à l’origine du triple meurtre. En fait, il s’était amouraché de la plus jeune des deux sœurs décédées. Celle-ci vivait alors une relation amoureuse avec un jeune homme depuis quelques années. Il y aurait néanmoins eu des rapprochements mais uniquement d’ordre amical. Cette jeune fille voulait tout simplement aider l’adolescent mais la relation s’est avérée malsaine au point que sa mère lui a demandé de couper les ponts pour éviter qu’elle ne se fasse du mal. Et c’est ce qu’elle fait, mais ce dernier s’y est refusé. Il a plutôt tenté d’établir des contacts avec elle de plusieurs façons. En septembre 2013, elle lui a donc envoyé un message pour lui dire qu’elle aimait son chum et qu’elle allait toujours l’aimer. Elle lui enjoignait de sortir de sa vie et de cesser de la contacter car elle porterait plainte à la police pour harcèlement. Elle lui a aussi clairement fait savoir qu’elle ne l’aimait pas et qu’elle ne voulait rien savoir de lui. »30 

On pense que c’est ce refus qui aurait été l’élément stresseur qui a conduit au déclic dans la tête de Sirois de vouloir passer à l’action. « Dès lors, cet adolescent a très mal réagi, se sentant trahi et en colère. Il a commencé à envoyer des messages de plus en plus sombres sur les réseaux sociaux dans lesquels il parlait de tuer des gens et/ou de se suicider. Il a même demandé qu’on lui trouve de la poudre à canon et l’adresse de l’amoureux de la jeune fille mais sans succès. Au cours de la même période, il s’est rapproché de l’autre accusé, un adolescent qu’il connaissait depuis deux ans à peine et qui lui aussi avait eu des difficultés amoureuses. Ils ont alors ourdi un plan monstrueux, qui consistait à tuer la la jeune fille et son amoureux, les policiers qui voudraient les arrêter, à torturer la mère de la jeune fille, à incendier sa maison et enfin à mettre fin à leurs jours. Dans les jours qui ont précédé leur passage à l’acte, ils ont eu des échanges courriels et messages textes dans lesquels ils disaient que leur moment de gloire approchait enfin et que le sang allait couler dans leurs mains. Le 11 février, ils ont quitté la résidence du jeune homme de 16 ans en apportant avec eux du fil barbelé, du Tabasco, une râpe à formage, du sel, un marteau, des produits inflammables, deux armes longues qui étaient entreposées dans la maison et des munitions. Ils ont ensuite pris l’autobus de la Ville mais l’étui qui contenait leur matériel s’est déchiré. Ils sont donc retournés à la maison, ont réparé l’étui et ont repris l’autobus. À 7h50, ils sont arrivés sur la rue Sicard. C’est celui qui ne connaissait pas les victimes qui a sonné à la porte pour dire qu’il avait une urgence et qu’il devait téléphoner. L’autre était alors caché non loin. Une fois entré, le premier a pris soin de fermer la porte derrière lui mais sans la verrouiller et ce, afin de laisser passer son ami qui avait les deux armes. À ce moment, il y avait dans la maison la jeune fille, son amoureux et sa sœur âgée de 22 ans. La mère était pour sa part déjà au travail. En voyant les armes, la plus jeune des sœurs est allée se cacher avec son chum dans un garde-robe pour y appeler le 9-1-1. Quelques minutes plus tard, ils ont été retrouvés par l’un des tueurs et forcés de rejoindre l’autre sœur et le complice dans le salon. En l’espace de 30 secondes, les trois jeunes ont été abattus d’une balle dans la tête. L’adolescent de 16 ans a tué le couple alors que celui de 17 ans a froidement tiré sur la sœur. »31 

En janvier 2024, une demande de libération conditionnelle a été refusée à Cédric Bouchard. On a d’ailleurs précisé qu’il ne connaissait pas les victimes, qu’il avait accompagné Sirois dans sa quête de vengeance mais qu’il avait été tout de même le premier à tuer en entrant dans la maison. On l’a donc renvoyé en lui disant qu’il serait éligible à une autre demande en 2029. 


Jugement de 2015 contre Kaven Sirois:




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