Meurtre par contrat – Strangulation au lien – Mise en scène
Montréal, coin des rues Boyce et Théodore – 2 SC
Non élucidé.
Le 14 avril 1954, un peu après 16h00, Frank Battaglia sortait du nouveau palais de justice de Montréal, sur la rue Notre-Dame, enfin blanchi après plusieurs mois passés derrière les barreaux. Il venait d’être acquitté du meurtre de Charles Wagoner [Voir 1953, 28-29 mars]. L’ancien boxeur, qui prévoyait rentrer à Toronto, a d’abord décidé de s’arrêter dans un restaurant à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent. Après y être resté deux heures, il s’est mis à marcher, à la recherche d’un club. C’est là qu’on l’a vu pour la dernière fois, vers 22h00.
Le lendemain, vers midi, à l’intersection des rues Boyce et Théodore, Michel Gagné, 10 ans, a vu ce qui lui a d’abord semblé être un homme endormi, étendu sur le sol, sur un terrain vague de la rue Boyce. Le garçon a alerté sa mère. En fait, l’homme n’était pas endormi mais décédé. On a estimé que sa mort remontait entre minuit et 4h00. On a vite constaté que Frank Battaglia avait été étranglé. La population a aussitôt cru qu’il avait été tué pour venger la mort de Wagoner. Au moins douze personnes ont été arrêtés lors de cette enquête, et qui étaient originaires de Montréal, Toronto ou de la Colombie-Britannique. Malgré ces efforts, l’enquête n’a rien donné.
Selon le Dr Rosario Fontaine, qui a pratiqué l’autopsie, la victime a été étranglée à l’aide d’un fil électrique. De plus, il a expliqué que « l’examen de ses souliers indique clairement, de dire le médecin, que le défunt a été traîné sur une certaine distance par ses assassins, qui ont abandonné son corps, rue Boyce. »
Vers la fin de l’année 1954, l’enquête du coroner a conclu que Battaglia avait été assassiné par un ou plusieurs inconnus. Ce meurtre n’a jamais été élucidé.
Comments